Patine d'Autrefois

Finitions pour contact alimentaire

Assiette en bois

Par JCN­Wi­ki (Wiki­me­dia Commons)

Lors­qu’un objet en bois est ame­né à être uti­li­sé à table ou en cui­sine, la ques­tion de la fini­tion à uti­li­ser en cas de contact ali­men­taire n’est pas si simple… Qu’il s’a­gisse de planche à décou­per, d’as­siette, de bols ou de cou­verts en bois, une fois l’ob­jet ache­vé et bien pon­cé, on veut tous une fini­tion belle, résis­tante et non toxique ! Nous allons donc vous pré­sen­ter dans cet article les fini­tions les plus uti­li­sées pour la vais­selle en bois devant être sou­mise à divers contacts alimentaires.

Les huiles

Il s’a­git de la fini­tion la plus cou­rante. Elles sont faciles à appli­quer et il est assez simple de ré-appli­quer une nou­velle couche au besoin. Pour le mode d’ap­pli­ca­tion des huiles, on pour­ra se réfé­rer à cet autre article du blog concer­nant l’huile de lin. La fini­tion hui­lée per­met­tra une pro­tec­tion mini­male du bois contre l’eau et les divers contacts ali­men­taires ; sui­vant l’huile, elle colore aus­si légè­re­ment le bois avec une teinte tirant géné­ra­le­ment vers le jaune (on pour­ra se réfé­rer à l’in­dice Gard­ner de l’huile). La fini­tion hui­lée a aus­si la par­ti­cu­la­ri­té de lais­ser un fini rela­ti­ve­ment « per­méable » aux échanges gazeux, ce qui per­met au bois d’ab­sor­ber et d’évacuer natu­rel­le­ment l’humidité.

L’in­con­vé­nient prin­ci­pal des huiles est leur non résis­tance aux divers coups de cou­teaux et autres attaques du même genre. D’un autre côté, c’est aus­si ce qui fait le charme des objets en bois usés par le temps : on obtient un fini unique, natu­rel et pati­né. Si on veut conser­ver l’ob­jet intact, autant ne pas l’u­ti­li­ser et le lais­ser dans une vitrine ou uti­li­ser des assiettes conven­tion­nelles en céramique.

Les huiles siccatives

linseed-oil-in-bottle-2-by-rasbak-576x768Fini­tion recommandée

Parmi les huiles sic­ca­tives les plus popu­laires, on trouve l’huile de lin, l’huile de bois de chine et l’huile de chanvre. Ces huiles ont toutes la pro­prié­té de sécher et de lais­ser une fine pel­li­cule pro­tec­trice une fois sèches. On veille­ra à les appli­quer en plu­sieurs fines couches et à bien essuyer l’ex­cé­dent à l’aide d’un chif­fon. Entre chaque couche, ne pas oublier d’at­tendre que la couche pré­cé­dente soit bien sèche (cela dépend des huiles).

Atten­tion, cer­taines huiles contiennent des sic­ca­tifs toxiques afin d’ac­cé­lé­rer le temps de séchage. On veille­ra donc à bien se ren­sei­gner sur la com­po­si­tion de l’huile utilisée.

Les huiles dites « alimentaires »

On pour­rait être ten­té d’u­ti­li­ser de l’huile d’o­live ou d’autres huiles uti­li­sées dans l’a­li­men­ta­tion cou­rante (huile de tour­ne­sol, huile de pépin de rai­sin ou autres …). Le pro­blème de ces huiles et qu’elles ne sèchent pas (on dit qu’elles ne sont pas sic­ca­tives). Elles ont plu­sieurs incon­vé­nients. D’a­bord, comme elles ne sèchent pas, l’ob­jet va vite deve­nir col­lant (sur­tout si plu­sieurs couches épaisses sont appli­quées). Ensuite, l’huile risque de ran­cir au fil du temps.

On pour­ra leur pré­fé­rer des huiles dites « semi-sic­ca­tives » qui sont un com­pro­mis entre ces huiles qui ne sèchent pas et les huiles sic­ca­tives citées plus haut. L’huile de noix est une de ces huiles.

L’huile dure (ou scandinave ou danoise)

Le com­pro­mis

L’huile dure est un com­pro­mis entre les fini­tions fil­mo­gènes et les huiles « natu­relles ». Elles sont géné­ra­le­ment plus sic­ca­tives que les huiles évo­quées pré­cé­dem­ment (par­fois avec l’ad­jonc­tion de sic­ca­tifs toxiques) et plus résis­tantes (résines ou cires végé­tales pour les plus natu­relles). Pri­vi­lé­giez les huiles de ce type les plus natu­relles pos­sibles (exa­mi­nez atten­ti­ve­ment la composition).

Entretien

évierL’en­tre­tien de la fini­tion consiste à appli­quer de nou­veau une fine couche d’huile régu­liè­re­ment (cela dépend de l’u­sage que l’on a de l’ob­jet en bois). Si la fini­tion ne convient plus ou si l’on sou­haite en chan­ger, l’huile a aus­si cet avan­tage de pou­voir être sup­pri­mée faci­le­ment (cris­taux de soude et laine d’a­cier devraient aider).

 

  • Pour l’en­tre­tien cou­rant, après uti­li­sa­tion de la vais­selle en bois, un rin­çage à l’eau chaude et un coup de brosse devraient suf­fire (un peu comme le net­toyage des poêles en fontes ou en tôle d’acier).
  • Comme toute vais­selle, n’at­ten­dez pas trop après uti­li­sa­tion car les ali­ments ont ten­dance à être plus dif­fi­cile à reti­rer une fois secs. Si cer­tains ali­ments res­tent col­lés, frot­ter l’ob­jet en bois avec un peu de sel que l’on uti­li­se­ra pour son côté abra­sif doux.
  • N’abu­sez pas du liquide vais­selle si vous vous en ser­vez (l’huile, même de fini­tion,  est un corps gras). Ne lais­sez pas non plus trem­per vos usten­siles en bois dans l’é­vier et ne les met­tez pas dans le lave vaisselle.

Vernis et autres finitions filmogènes

Le pro­blème des fini­tions fil­mo­gènes (outre leur com­po­si­tion bien sou­vent peu natu­relle… ) et qu’une fois qu’elles sont endom­ma­gées (traces de cou­teaux …), d’une part les traces sont très visibles, d’autre part, contrai­re­ment à une fini­tion hui­lée, elles sont dif­fi­ci­le­ment répa­rables. On pré­fé­re­ra donc réser­ver une fini­tion de ce type à un objet expo­sé qui ne subi­ra pas de contacts ali­men­taires. On peut aus­si uti­li­ser ce type de fini­tion pro­tec­trice pour les objets qui contien­dront des ali­ments secs (sucre, riz, petits gâteaux …).

Si vous n’ai­mez pas l’as­pect brillant lais­sé par ce type de fini­tion, vous pou­vez frot­ter de la laine d’a­cier 0000 sur la der­nière couche afin d’a­voir un aspect plus mat.

Et pourquoi pas aucune finition ?

Fini­tion la plus simple
Bol en chêne

Bol en chêne par Yuval Lahav

Parce-que c’est de loin la solu­tion la plus simple 😉

Cette « non fini­tion » est par­ti­cu­liè­re­ment adap­tée pour les bois très denses et peu poreux comme l’é­rable, le bou­leau, le ceri­sier ou l’olivier.

Par contre, il fau­dra res­pec­ter quelques consignes pour que vos objets en bois res­tent le plus long­temps pos­sible en bon état :

  • Quand vous faites la vais­selle, ne les lais­sez pas trem­per dans l’eau.
  • Ne met­tez pas vos objets en bois dans le lave vais­selle ou le micro-onde.

L’en­tre­tien sera le même que pour les fini­tions huilées.

Réglementations concernant le contact alimentaire

Ceux qui vou­draient com­mer­cia­li­ser leurs créa­tions, pour­ront avoir voir de détails concer­nant les régle­men­ta­tions rela­tives au contact ali­men­taire avec le bois sur le site contac­ta­li­men­taire. Se rendre dans la rubrique Régle­men­ta­tion puis Par maté­riau et enfin Bois. Vous pou­vez aus­si y accé­der direc­te­ment depuis ce lien.

Sources

« Finishes for Food­ware » par Mike Maho­ney dans Fine­Wood­wor­king 201

22 Commentaires

  1. Serge Dussans

    Vous par­lez de l’huile de lin dans les fini­tions ali­men­taires. Toutes les huiles de lin ont-elles cette qua­li­té ? per­met­tez-moi d’en douter.
    Dans les huiles de table, il en est une que vous n’a­vez pas cité et qui pour­tant est d’un usage cou­rant. Il s’a­git de l’huile de col­za qui est sic­ca­tive natu­rel­le­ment et qui rem­plit très bien sa mis­sion de finition.
    Il faut aus­si pré­ci­ser que l’huile d’o­live, si elle donne un bel aspect au bois a la désa­gréable pro­prié­té de rancir…donc à éviter.

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,
      Mer­ci pour votre retour d’ex­pé­rience. Effec­ti­ve­ment, comme indi­qué dans mon article sur l’huile de lin, celles ache­tées en grande sur­face de bri­co­lage ne sont géné­ra­le­ment pas de grande qua­li­té. Il existe des dis­tri­bu­teurs qui pro­posent de l’huile de lin de meilleure qua­li­té. Concer­nant l’huile de col­za, je ne l’u­ti­lise pas. Dans un autre article sur la sic­ca­ti­vi­té des huiles, je parle de l’in­dice d’iode qui per­met de savoir si une huile est plus ou moins sic­ca­tive. L’in­dice d’iode de l’huile de col­za est situé entre 97 et 100 ce qui est bien infé­rieur à l’huile de lin (170 – 204). Sinon l’huile d’o­live est effec­ti­ve­ment à évi­ter comme indi­qué dans le para­graphe sur les huiles dites alimentaires.

      1. Merlin

        Pour confir­mer votre propos :
        Je sais que l’huile de col­za peut être uti­li­sée pour un ancien moteur die­sel. Par contre, l’huile de lin, c’est une catas­trophe. La rai­son : la sic­ca­ti­vi­té que vous évo­quez. L’huile de col­za l’est suf­fi­sam­ment peu.

  2. Anaïs Gaultier

    Bon­jour,
    Je viens de créer des bols en bois d’o­li­vier. Ce sont des bols qui sont des­ti­nés à conte­nir des ali­ments et bois­sons chaudes.
    Me conseillez-vous de les lais­ser « au natu­rel » ? Vu qu’il s’a­git de bois d’o­li­vier, ou vaut-t’il mieux ajou­ter une pro­tec­tion à l’huile de lin tout de même ?
    Bra­vo pour votre article. Je l’ai trou­vé très bien fait et instructif.

    Cor­dia­le­ment,
    Anaïs

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Per­son­nel­le­ment, je les lais­se­rai au natu­rel. Il faut juste faire atten­tion à ne pas les lais­ser trem­per trop long­temps dans l’eau et évi­ter le lave vais­selle. Le bois d’o­li­vier est magni­fique pour la créa­tion d’ustensiles de cuisine !

  3. Kevin

    Bon­jour, je me per­met de vous contac­ter à pro­pos d’une cire faite mai­son, j’au­rais vou­lu vous deman­der votre avis.
    J’ai fabri­quer une cire à bois en mélan­geant de l’huile ali­men­taire (250ml) avec de l’huile de lin (250ml) et pour finir 500g se cire d’a­beille. Ça me donne une cire assez com­pacte mais j’en suis satis­fait. Je l’u­ti­lise prin­ci­pa­le­ment pour des objet de déco­ra­tion en bois. Pen­sez vous que cela est toxique pour des cuillère en bois ou spa­tule ? Par rap­port à l’huile de lin, je contraste que beau­coup de bou­teilles contiennent sur l’emballage « pro­duit non-ali­men­taire » puis-je avoir votre avis ?
    (J’ai vu des menui­sier pro­fes­sion­nel uti­li­ser de l’huile de lin pour pro­ter­ger des tables pour manger)
    En tout cas, bonne conti­nua­tion pour le blog. Super tra­vail et mer­ci beaucoup
    Kevin

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,
      Beau­coup de bou­teilles d’huile de lin contiennent effec­ti­ve­ment sur l’emballage « pro­duit non-ali­men­taire ». Ceci est spé­ci­fié afin d’é­vi­ter que des per­sonnes ne rajoutent ce type d’huile … dans leur sauce salade par exemple (l’huile de lin peut être consom­mée aus­si comme huile d’as­sai­son­ne­ment mais elle ne s’a­chète pas en grande sur­face de bricolage !).
      Per­son­nel­le­ment, je n’u­ti­li­se­rai pas de cire sur mes cuillères en bois (l’eau en vien­dra vite à bout de toute façon).
      Vous pou­vez, comme sug­gé­ré dans l’ar­ticle, uti­li­ser soit des huiles sic­ca­tives, soit ne rien mettre !
      Le prin­ci­pal pour les cou­verts en bois étant d’é­vi­ter le contact pro­lon­gé avec l’eau.
      Mer­ci pour vos compliments !

      1. anonyme

        Pour l’é­ti­quette « pro­duit non ali­men­taire » cela peut être aus­si parce que les pro­cé­dés d’ex­trac­tion de l’huile sont sus­cep­tibles de lais­ser des rési­dus toxiques. Les normes pour faire de l’huile de lin ali­men­taire et pour de l’huile de lin « maga­sin bri­co­lage » ne sont pas les mêmes. Dans le doute, j’a­chè­te­rais de l’huile « garan­tie comestible ».

  4. Poncet

    Bon­jour, et tout d’a­bord mer­ci pour votre post.
    J’ai fait une petite tasse en noyer pour ma fille et j’hé­site sur la fini­tion … J’é­tais par­ti sur de l’huile d’o­live au début mais vous m’en avez dis­sua­dé… Je pense donc mettre de l’huile de lin, mais faut t’il l’u­ti­li­ser pour, ou avec de l’es­sence de térébenthine ?
    Par cou­ché ou par immersion ?
    Merci

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,

      Pour uti­li­ser une huile sic­ca­tive (lin, chanvre, huile de bois de chine), il n’est pas obli­ga­toire d’u­ti­li­ser de l’es­sence de téré­ben­thine. Je vous pro­pose de lire l’ar­ticle sur l’huile de lin. Vous pou­vez par exemple chauf­fer l’huile. Ou même juste appli­quer l’huile avec un chif­fon de façon à ce que la couche sous la plus fine pos­sible. Il fau­dra sur­tout veiller à attendre suf­fi­sam­ment long­temps que l’huile sèche (je recom­mande 5/7 jours).

      Vous pou­vez aus­si ne mettre aucune fini­tion : cela reste la solu­tion la plus éco­lo­gique / éco­no­mique et la moins toxique 😉

  5. Poncet

    Mer­ci pour votre réponse !
    J’ai déjà fait des cuillères en buis et le bois est tel­le­ment dense que je n’ai pas fait de finition.
    Mais là, pour une tasse (qui va donc rece­voir du liquide) en noyer (je trouve que ce bois « pompe » un peu) je pense quand même faire une finition !

  6. Thiebault

    Bon­soir. J ai ache­té un billot ancien, il est net­toyé, pon­cé, je vais l uti­li­ser pour cou­per les ali­ments et je ne sais pas quelle fini­tion je dois appliquer.
    Pou­vez vous m aider ?

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      S’il s’a­git d’un bois dense, vous pou­vez le lais­ser tel quel (pon­cer à grain assez fin). Sinon une fini­tion à l’huile suf­fit géné­ra­le­ment est n’est pas toxique.

  7. Ju07380

    Bon­jour, j’ai chi­né un vieux mou­lin à café dans une bro­cante et je l’ai entiè­re­ment nettoyé ;
    j’ai appli­qué au chif­fon de l’huile de Chanvre (une huile ali­men­taire BIO ache­té à Lidl) 

    Dois-je mettre plu­sieurs couches ? Si oui, com­bien de temps dois-je attendre avant de mettre la seconde ?

    Et der­niè­re­ment, j’ai­me­rai uti­li­sé ce mou­lin de temps en temps même s’il aura sur­tout un but déco­ra­tif, vu que j’ai appli­qué une huile ali­men­taire, je pense qu’il n’y a aucun dan­ger à consom­mer le café qui y sera mou­lu, qu’en pensez-vous ?

    Mer­ci par avance

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Chouette, le résul­tat doit être bien sym­pa ! Ce qui compte avant tout, c’est d’a­bord de mettre de fines couches (bien essuyer avec le chif­fon). Le temps dépen­dra de l’é­pais­seur de la couche : plus elle sera fine, plus vite elle séche­ra. Vous pou­vez prendre une lumière rasante pour voir si l’huile est vrai­ment sèche, sinon atten­dez le len­de­main, cela devrait être bon !
      Pas de pro­blème pour l’u­ti­li­ser pour moudre le café sinon !
      A bientôt !

  8. Justine

    Bon­jour,

    Tout d’a­bord mer­ci pour cet article qui est de loin l’un des plus ins­truc­tifs que j’ai lu jus­qu’à pré­sent. Cepen­dant j’ai tou­jours quelques questions.
    Je fabrique des planches à tapas en bois ain­si que des cuillères en bois et j’u­ti­lise du noyer du Chêne et du frênes. Ces élé­ments sont des­ti­né pour un usage qua­si quo­ti­dien et sont aus­si ame­né à être uti­li­ser pour un contact ali­men­taire. Dans les phases de tests j’ai uti­li­sé l’huile Star­wax pour plan de tra­vail qui garan­tit la pos­si­bi­li­té de l’u­ti­li­ser pour un contact ali­men­taire. J’aime énor­mé­ment la fini­tion de cette huile contrai­re­ment à l’huile de lin qui à une odeur très forte et qui jau­nit un peu le bois, la seule chose c’est que je n’ar­rive pas a être sur de la com­po­si­tion de ce pro­duit. Que me conseillez vous ? puis-je conti­nuer à l’u­ti­li­ser ? est elle nocive ? 

    Par ailleurs on m’a conseillé l’huile d’a­mande douce je n’ai pas trop de retour des­sus avez-vous un avis sur le sujet ? 

    Par avance mer­ci pour votre retour !
    Justine

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,
      Mer­ci pour vos com­pli­ments sur l’article !
      Concer­nant l’huile Star­wax, on peut trou­ver la com­po­si­tion sur la fiche de sécu­ri­té sur leur site (per­son­nel­le­ment j’aime pas trop car trop « chi­mique »). Si le jau­nis­se­ment dû à l’huile de lin vous embête, vous pou­vez essayer par exemple l’huile de bois de chine. Ce qui compte le plus c’est vrai­ment de pas­ser de très fines couches (on n’in­siste jamais assez :-).

      Concer­nant l’huile d’a­mande douce, je vous ren­voie à un autre de mes articles sur la sic­ca­ti­vi­té : l’huile d’a­mande douce a un indice d’iode (envi­ron 96) trop bas, ce qui ne lui per­met pas d’être vrai­ment sec à cœur.

      A très bien­tôt sur le site !

  9. Frelet

    bon­jour je suis sur une table en pla­tanes natu­rel le vou­drais savoir si huile de lin et bon
    ensuite je vais me faire des planches à décou­per en pla­tanes l huile de lin suf­fit aus­si mer­ci cdt

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,
      Pas de sou­cis pour appli­quer de l’huile de lin (en fines couches sur votre table). Après au niveau pro­tec­tion, cela dépend de l’u­sage que vous vou­lez en faire. Si c’est une table à man­ger pas trop grande, vous pou­vez com­man­der un pla­teau en verre pour la pro­té­ger (c’est ce que j’ai chez moi), elle ne crain­dra rien. Sinon, avec l’huile de lin seule, elle fini­ra irré­mé­dia­ble­ment par subir quelques petits chocs (qui peuvent avoir leur charme). Dans ce cas, il fau­dra au bout de quelque temps la re-pon­cer (au mini­mum, plus si elle est for­te­ment endom­ma­gée) et réap­pli­quer de l’huile.
      Pour les planches à décou­per, l’huile devrait suffire.
      N’hé­si­tez-pas à nous envoyer quelques pho­tos (avant / après) qui pour­raient illus­trer l’ar­ticle avec votre accord !
      Bonne journée.

  10. serge tollari

    Bon­jour, mer­ci pour cet article, il est très instructif.
    J’ai­me­rai savoir s’il est pos­sible de chan­ger la cou­leur d’un bois des­ti­né à de l’a­li­men­taire (planche à décou­per en hêtre)
    J’ai­me­rai un bois plus sombre ou plus gris

    1. milkpainter (Auteur de l'article)

      Bon­jour,
      Pour votre planche à décou­per en hêtre, je décon­seille de la tein­ter (même en tein­tant le bois avec des pein­tures « ali­men­taires » et une couche d’huile pro­tec­trice). Les coups de cou­teaux répé­tés auront vite fait de révé­ler la cou­leur natu­relle du bois.

      Une solu­tion à tes­ter serait de lais­ser la planche dehors à l’air libre pen­dant un cer­tain temps et lais­ser le bois se gri­ser natu­rel­le­ment (un peu comme le bar­dage en bois des mai­sons quand ils ne sont pas pro­té­gés). Mais bon cela ris­que­rait de prendre énor­mé­ment de temps et peut-être que l’hu­mi­di­té serait néfaste à la pla­néi­té de la planche …

      Il fau­drait avoir un éven­tuel retour de per­sonne ayant tein­té leur planche puis appor­té une couche d’huile pro­tec­trice mais je doute que cela fasse l’affaire.
      Tenez-nous au courant !

  11. Ermosso

    Bon­jour et mer­ci pour ce bel article et les réponses aux commentaires.
    Je me per­mets une remarque : l’essence de téré­ben­thine est très toxique comme l’indique la fiche de toxi­ci­té numé­ro 132 de l’INRS.
    Quelqu’un dans un com­men­taire (Pon­cet 27/01/2020) demande si il est néces­saire d’ajouter de l’essence de téré­ben­thine à l’huile de lin . Vous répon­dez sim­ple­ment que cela n’est pas néces­saire. On fait un mélange pour les meubles mais pour l’alimentaire pas ques­tion d’utiliser ce pro­duit clas­sé dangereux.

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